Alcohol consumption and lung damage : Dangerous relationships
Ph. Arvers a, ⁎, b
a Hôpital de la Croix-Rousse, institut Rhône-Alpes-Auvergne de Tabacologie (IRAAT), 103, Grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France
b USR 3394 CNRS-UGA, maison des sciences de l’homme-Alpes, Observatoire territorial des conduites à risques de l’adolescent (OCTRA), 1221, avenue Centrale BP 47, 38040 Grenoble cedex 9, France
⁎Auteur correspondant.
Introduction
Très peu d’études sont consacrées à l’alcool et ses effets sur les poumons, même si l’on connaît les méfaits de la consommation excessive d’alcool. Ainsi, les connaissances sur cette interaction sont peu connues, sur le plan physiopathologique, clinique et épidémiologique.
État des connaissances
La consommation aiguë d’alcool peut entraîner une rapide augmentation de la fréquence des battements ciliaires des cellules de l’épithélium mucociliaire. Mais l’exposition chronique d’alcool va au contraire désensibiliser progressivement la réponse des cellules ciliaires : on observe alors une diminution de la clairance mucociliaire. La consommation chronique d’alcool va entraîner une altération de la réponse immunitaire (diminution de la maturation macrophagique et de la phagocytose) et le développement d’une réaction inflammatoire (cytokines pro-inflammatoires). La fonction respiratoire va être perturbée sous l’effet de l’alcool : asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive, infections pulmonaires seront plus fréquentes. Le lien de causalité entre alcool et cancer du poumon est difficile à mettre en évidence, car le statut tabagique interfère. Seules des études chez les non-fumeurs permettront de dire si le cancer du poumon est augmenté lors de consommation chronique d’alcool.
Conclusion
L’alcool a des effets pulmonaires délétères et son rôle dans le développement du cancer du poumon doit être approfondi. Le texte complet de cet article est disponible en PDF.