Alcool et poumon : des liaisons dangereuses
Alcohol consumption and lung damage : Dangerous relationships
Ph. Arvers a, ⁎, b
a Hôpital de la Croix-Rousse, institut Rhône-Alpes-Auvergne de Tabacologie (IRAAT), 103, Grande rue de la Croix-Rousse, 69004 Lyon, France
b USR 3394 CNRS-UGA, maison des sciences de l’homme-Alpes, Observatoire territorial des conduites à risques de l’adolescent (OCTRA), 1221, avenue Centrale BP 47, 38040 Grenoble cedex 9, France
⁎Auteur correspondant.
Projection du long-métrage sur FR3 Rhône Alpes Auvergne
Avant-première à St Egrève
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La création fait référence à la production, l’élaboration, la fondation ; elle peut être aussi une solution, une réponse innovante, originale ou imprévue. La créativité évoque la capacité à imaginer l’objet de création et à le construire, en activant ce que la sphère sensible comporte d’intuitivité et d’ambiguïté.
Les liens entre addiction, création et créativité se montrent complexes et souvent contradictoires en fonction du regard qui y est porté, et de ce que cette rencontre donne à voir : L’addiction comme restitution/recréation de l’espace transitionnel défaillant, l’addiction comme création clinique par son positionnement du côté de la solution, comme rempart à la folie, à la dépression ou à la mort par l’élaboration d’une conduite de remplacement. Mais aussi l’addiction comme idéalisation ou illusion de créativité par son effet catalyseur et libérateur ou désinhibiteur sur l’acte de création, au prix de l’objectalisation, voire du risque de destructivité, d’anéantissement du je et du potentiel créatif du sujet.
L’addiction, sous toutes ses formes, est largement représentée dans les champs de création. Elle se lit dans la musique, la littérature, la poésie, les arts vivants, les arts plastiques, le cinéma, comme elle s’y lie par les inspirations croisées, ce qu’elle inspire, ce qui s’en inspire. La créativité du thérapeute s’exprime en interaction et en résonance avec celle du patient. Qu’apportent à l’addicté les médiations créatrices et artistiques, qu’elles soient du registre de l’expression théâtrale, des ateliers d’écriture et de toute autre forme d’art thérapie ? Un substitut à l’addiction tout en la frôlant, une mobilisation des ressources, un facteur de résilience, une restauration du sujet et de sa parole, une revitalisation de l’inventivité du quotidien ?
Les clowns inventent une relecture, par essence créative, en se laissant porter par les propos et discussions autour du thème de ces journées.
J. C. Exbrayat